mercredi 15 février 2012

Hunger Games en couverture du magazine australien FilmInk


Dans le numéro du mois de mars de FilmInk, un article de 6 pages sera consacré au film Hunger Games, avec notamment une interview de Gary Ross, Jennifer Lawrence, Josh Hutcherson et Liam Hemsworth, dont voici un extrait : 
 
« Mes enfants ont lu les livres, » révèle le réalisateur du film Hunger Games à FilmInk à l’hôtel Four Seasons de Beverly Hills. « Ma fille les a adorés. Ils sont captivants, atroces émouvants et fascinants à la fois. Quelque temps après, j’ai entendu qu’ils allaient en faire un film. Mon agent m’a demandé si j’étais intéressé. Je me suis rappelé à quel point mes enfants avaient apprécié ce livre, donc je l’ai lu. Dès que je l’ai reposé, j’ai dit : « Je dois le faire. » Je me suis battu aussi, parce que beaucoup d’autres réalisateurs voulaient le faire. C’était une sorte de compétition, mais c’était sympa. »

Cette compétition signfiait que Gary Ross –le scénariste acclamé de Big et de Président d’un jour et le réalisateur de Pleasantville et de La légende de Seabiscuit— était en lice aux côté de David Slate (Twilight, Hésitation) et de Sam Mendes (American Beauty, Revolutionary Road) pour prendre les rennes de l’un des films les plus intensément scruté de l’année. […]

Les livres ont beaucoup touché les jeunes lecteurs et c’est sans surprise que la presse a rapidement surnommé le film Hunger Games comme étant le prochain Twilight. Est-ce une façon fainéante de le cataloguer ? « Je ne dirais pas que c’est fainéant, » répond Ross sans hésitation. « Tout d’abord, il y a bien un triangle amoureux qui comprend deux garçons et une fille dans Hunger Games. Donc d’une façon simpliste, ils ont fait des comparaisons. Mais par-dessus tout, depuis Harry Potter, les gens n’arrêtent pas de comparer ces franchises, surtout maintenant qu’il y en a eu trois à la suite. C’est surtout Harry Potter qui a tout commencé, à vrai dire. On a tous une dette envers J.K. Rowling. Il y a maintenant toute une génération de jeunes qui découvrent des films à travers des livres. N’est-ce pas merveilleux ? Ça n’arrivait pas avant. Donc comme qu’ils ont terminé Harry Potter ils se disent : ‘’Et maintenant ?’’. Il y a toute une génération de lecteurs qui sont attirés par une littérature plus variée.

Quand FilmInk demande s’il ressent une certaine pression à la veille de la sortie de Hunger Games, le réalisateur se met à rire. « Vous savez ce qu’est la pression ? C’est quand personne n’a entendu parler de vous, » dit-il avec un large sourire « et que vous avez donné un an de votre vie pour faire un film et vous espérez vraiment que les gens s’en rappelleront. J’ai eu de la pression quand j’ai passé trois ans sur Pleasantville en espérant que ce film original que j’avais fait allait trouver un public et le marquer. Donc c’est plutôt très sympa. Nous sommes restés fidèles au livre mais le livre vous fait vivre une expérience très cinématique qui rend hommage au livre. »

De par son influence et sa passion, Ross était plus qu’heureux de l’implication de Suzanne Collins pour le film. L’auteur a d’ailleurs écrit le scénario avec lui et Billy Rayn (ShatteredGlass, Breach). « La plupart du travail effectué avec Suzanne s’est faite sur l’écriture de la dernière version du scénario, » explique Ross. « J’ai écrit une version que Suzanne a lue. Puis elle est venue en Californie pour me dire ce qu’elle en pensait. On a eu une conversation très productive dans mon bureau. On s’est très bien entendus et on a beaucoup aimé discuter. Du coup, j’ai dut : « Écoute, c’est tellement bien, pourquoi ne le ferait-on pas ensemble ? » Avant même qu’on s’en rende compte, on travaillait vraiment. Je n’avais pas fait ça depuis Big quand j’ai travaillé avec Anne Spielberg. C’était sympa d’avoir quelqu’un avec soi qui fait la même chose et avec qui écrire. Ça a été très productif et on a écrit la version finale ensemble. »

Était-elle parfois méfiante ? « Non, bizarrement pas, » rit-il. « Parfois, j’essayais d’être prudent et elle me disait : ‘’Gary, c’est l’adaptation en film. Certaines choses marchent et d’autres pas. » Suzanne a écrit pour la télévision donc elle savait que certaines choses marchaient mieux cinématographiquement. Pendant le tournage, j’ai ajouté deux scènes impliquant le Président Snow interprété par Donald Sutherland qui n’étaient pas dans le livre et elle les a adorés. Je crois même que d’un côté, elle était encore plus contente de ces ajouts et des changements parce que c’était quelque chose de frais et d’excitant pour elle. C’était une super collaboration. Il n’y a eu aucun problème. »

Les livres de Suzanne Collins ont un côté plus violent et plus réaliste que ceux de ses collègues littéraires J.K. Rowling et Stephenie Meyer, quoi que destinés à une jeune audience. « J’ai lu des choses concernant le cirque romain, » dit Ross à propos de sa vision du film. « Ça a duré 900 ans et à la fin, ils assassinaient des centaines de gens, ainsi que des éléphants et des hippopotames. Le spectacle du sang est devenu de plus en plus atroce au fur et à mesure de la décadence de la société. Pour Suzanne Collins, c’est ce que c’était –plus proche du spectacle romain que quoi que ce soit d’autre. »

À propos de la pression autour du casting de Katniss :
« C’est un personnage tellement iconique et je me mettait déjà tellement de pression moi-même parce que je suis fan. J’étais mon pire ennemi. Je fais partie des fans. Nous l’étions tous. Je n’ai jamais eu l’impression d’un fossé entre les fans du livre et les fans du film. On voulait tous la même chose. On voulait tous retrouver ce qu’on a ressenti en lisant les livres et on a tout fait pour… Je crois que nous sommes tous unis par la même passion pour ces livres et nous voulons que le film soit aussi bon. »

À propos d’être choisi pour continuer la franchise avec L’Embrasement :
Ça s’est fait tout seul. Ils se sont rendus compte à quel point le film était important et m’ont demandé si j’étais intéressé pour faire le deuxième… Il n’y a pas eu de moment précis. C’était une conversation en continu qui a évolué en probabilité puis qui est finalement devenue un engagement officiel. Nous étions tous heureux de la tournure du film.

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